Récemment, le projet du gouvernement britannique visant à économiser 4,5 milliards de livres sterling grâce à l'intelligence artificielle (IA) dans le secteur public a suscité un grand intérêt. Cependant, lors d'une audience au comité parlementaire chargé des sciences, de l'innovation et des technologies, les experts ont souligné que ce chiffre n'était pas fondé sur une base claire et reposait sur des hypothèses approximatives. Le financement du gouvernement britannique est principalement destiné aux salaires des employés et aux infrastructures. La manière dont ces énormes économies pourraient être réalisées dans ces domaines est devenue le point central des critiques.

Enseignant robotisé par l'IA

Note de la source de l'image : l'image a été générée par l'IA, le fournisseur de licence est Midjourney

Selon un rapport, les services publics britanniques tels que le système national de santé (NHS), les conseils locaux et le gouvernement central n'ont pas pu bénéficier de 4,5 milliards de livres sterling de gains potentiels en matière de productivité en raison d'une utilisation inappropriée ou obsolète des technologies. Un rapport publié par le gouvernement en juin de cette année indique que l'application de l'intelligence artificielle pourrait permettre à chaque employé d'économiser près de deux semaines de travail par an. Cette étude se base sur des données étendues qui montrent que la moitié des tâches de bureau pourraient être optimisées grâce à la technologie IA.

Cependant, Nick Davies, expert, a déclaré lors d'une audition parlementaire qu'il faudrait effectuer des réductions importantes du personnel ou des dépenses de capital pour réaliser des économies à cet échelon. Il a souligné que si l'on poursuivait simplement l'amélioration de la productivité sans réduire les dépenses, cet objectif serait plus réalisable. De plus, le gouvernement n'a pas fourni de critères clairs pour définir les « tâches courantes », ce qui rend difficile l'évaluation de leur potentiel d'automatisation.

Davies a également mentionné que de nombreux outils d'IA disponibles sur le marché se trouvent encore à un stade primitif, ne sont pas encore largement utilisés, et dépendent souvent de données de haute qualité et d'une architecture de données, qui ne sont pas courantes dans le secteur public actuel. Un projet pilote de l'année dernière a montré que l'utilisation de l'outil Copilot de Microsoft n'avait pas amélioré significativement la productivité, et Microsoft a reconnu qu'il travaillait toujours à convaincre ses clients de la rentabilité de son investissement.

Points clés :  

🔍 **Le projet d'économie de 4,5 milliards de livres sterling est remis en question par des experts, manquant de preuves concrètes.**  

💼 **Pour réaliser de telles économies à grande échelle, il faudrait réduire le personnel et les dépenses de capital.**  

📊 **La plupart des outils d'IA sont encore à un stade initial et ne sont pas encore capables d'améliorer efficacement la productivité du secteur public.